Louis REGNIER : Le bois est mon ami !...	Un superbe poème pour notre ami Louis

J'ai toujours été attiré par le bois. A l'âge de 15 ans, j'ai commencé un apprentissage chez le charron de mon village à SOUSSEY-SUR-BRIONNE. C'était un homme très gentil travaillant entièrement à la main, les tombereaux, chariots et charrues en bois. Au bout de deux ans, j'ai entrepris un apprentissage de menuiserie à POUILLY-EN-AUXOIS. Ensuite, pendant la guerre j'ai travaillé chez un charron-forgeron. Les années 1939-1945 furent une période terrible. De retour d'Allemagne, j'ai repris mon activité de charron. Le patron souhaitait me laisser l'affaire sans me la vendre véritablement. Après avoir tenu seul la boutique pendant de longs mois, je me suis installé à mon compte le 17 juillet 1947.

En 1948, j'épousais une institutrice à LADOIX. J'ai puisé auprès d'elle la confiance et l'assurance que je n'avais pas. Elle m'a toujours apporté de précieux conseils.

L'arrivée des pneumatiques en 1952/1953 a mis fin au métier de charron. Je me suis reconverti dans la menuiserie et l'ébénisterie à MARCILLY-OGNY puis à SAULIEU. En 1976, l'âge de la retraite, nous nous sommes installés à LADOIX-SERRIGNY et en 1977 j'ai obtenu une patente pour la restauration et la copie des meubles anciens. En 1983, j'ai tout arrêté. Depuis longtemps, j'avais dans l'idée de faire du tournage ou de la poterie. Le bois l'a emporté sur le reste.

J'ai suivi un stage d'initiation au tournage sur bois en 1991 dans le sud de la France. Ce fut un véritable coup de foudre. En mai 1994, j'ai fait un stage de 5 jours à CHAMPAGNY-SOUS-UXELLES chez Gilbert. C'était un stage de perfectionnement pour le creusage. Gilbert est un formateur et un pédagogue très avisé avec...un cœur gros comme ça !...
Dans les années 60, la mode était au formica, j'avais fabriqué plusieurs cuisines. Je me suis servi de cette expérience pour coller différentes essences les unes aux autres avant de les tourner. Je me lance sans cesse un défi pour inventer et compliquer la réalisation.
Depuis j'ai tourné des centaines de pièces et l'on me demande de faire des démonstrations sur les collages à entrelacs. C'est ainsi que j'ai fait des "démos" à ARC-ET-SENANS et à BESANÇON avec Gilbert.
Mes plus beaux souvenirs sont les joies et les satisfactions que le bois m'a apportées tout au long de ma vie. Il ne m'a jamais déçu et ne me décevra jamais. Le bois et l'Homme ont tous deux un caractère, mais c'est à l'Homme de se mettre au niveau du bois.

"Le bois, contrairement à l'Homme, naît noble et reste noble."

Un grand merci à Guy André pour son aide précieuse concernant les photos.